Pharmacies en grève dès mardi

À partir de ce mardi 1er juillet, une grande partie des pharmacies, notamment dans les Alpes-Maritimes, fermeront leurs portes ou perturberont leurs services. Motif : un projet de décret gouvernemental qui prévoit de réduire drastiquement les remises sur les médicaments génériques — passant de 40 % à 20-25 %.

Pour les pharmaciens, cette réforme met directement en danger l’équilibre économique de leurs officines, déjà fragilisées. « L’État veut récupérer des marges au détriment de la santé de proximité », dénonce Raphaël Gigliotti, président de la Fédération des Pharmaciens des Alpes-Maritimes.

Dans le département, 90 % des pharmacies ont annoncé leur participation, y compris via la suspension des gardes et une opération escargot à Nice. Certains professionnels envisagent même de suspendre le tiers-payant, obligeant les patients à avancer les frais.

Les syndicats alertent sur le risque d’extension des « déserts pharmaceutiques » et d’une baisse dramatique de l’accès aux soins de proximité. Le mouvement, potentiellement illimité, pourrait durer tout l’été si aucun accord n’est trouvé.