Monaco mijote sa mémoire culinaire

À Monaco, un groupe de passionnés a décidé de faire de la gastronomie un véritable enjeu patrimonial. Avec l’association Mémoire et Transmission de la Cuisine Monégasque, ils veulent préserver, valoriser et faire reconnaître la richesse des traditions culinaires de la Principauté — jusqu’à envisager une inscription au patrimoine immatériel de l’UNESCO.

Depuis un an, cette équipe menée par Jacques Boisson, ancien secrétaire d’État, mijote un projet ambitieux : rappeler que la cuisine monégasque est une histoire à part entière, ancrée dans le quotidien, la transmission familiale, les produits locaux… et la mémoire collective. Du stockfisch né des échanges entre pêcheurs et marins nordiques, aux barbagiuans dont chaque famille défend sa recette (avec ou sans jambon ?), la gastronomie monégasque est le reflet d’un mode de vie, d’un territoire et d’un lien entre générations.

Première étape : collecter les recettes familiales. Celles qu’on se transmet de grand-mère en petit-fils, qui changent d’un quartier à l’autre, d’une saison à l’autre. L’objectif ? Les documenter, les préserver, les diffuser via les réseaux sociaux de l’association et peut-être, à terme, publier un ouvrage de référence. Mais surtout : maintenir vivant ce patrimoine culinaire.

L’association invite toutes les familles monégasques à partager leurs trésors gourmands en écrivant à asso.mtcm@gmail.com. Parce qu’au-delà des ingrédients et des gestes, il s’agit de préserver ce qui rassemble le plus : l’art de bien manger… à la monégasque.