Philippe Mettoux jette l’éponge

C’est un véritable tremblement de terre politique à Monaco : Philippe Mettoux, haut fonctionnaire français et futur ministre d’État désigné par le prince Albert II, renonce à ses fonctions… à une semaine de son entrée en poste. L’ancien directeur juridique de la SNCF, choisi pour insuffler une nouvelle dynamique à la Principauté, évoque des résistances internes trop puissantes pour mener à bien la mission de réforme qui lui avait été confiée.

Dans une déclaration empreinte de déception, il déplore « des forces contraires à l’œuvre » et un système figé dans « des pratiques archaïques », qui l’empêcheraient d’apporter les changements nécessaires pour garantir la stabilité et le rayonnement du pays. Une décision prise « la mort dans l’âme », mais qui éclaire les tensions grandissantes sur le Rocher, en pleine tourmente politico-judiciaire.

Alors que Monaco fait face à une série de scandales mêlant anciens proches du Prince et soupçons de corruption, Mettoux appelle à une « indispensable transformation », regrettant de ne pouvoir y contribuer.

En attendant qu’un nouveau nom émerge, l’intérim reste assuré par Isabelle Berro-Amadeï. La Principauté, elle, reste en suspens.