Nice étouffe sous les nuisances des vélos en libre-service

Depuis l’arrivée des vélos en autopartage Pony et Lime à Nice en février 2024, la promesse de mobilité douce s’est peu à peu transformée en source de tensions pour de nombreux habitants. Si ces deux-roues étaient censés remplacer les anciens Vélobleus avec efficacité, leur usage détourné provoque aujourd’hui un véritable ras-le-bol.

Forcés pour être utilisés sans payer, ces vélos déclenchent une alarme sonore qui, une fois déclenchée, peut résonner des heures dans les rues, notamment en soirée. Pour les riverains, ces bruits répétés deviennent insupportables. Dans certains quartiers comme Saint-Jean-d’Angély, des habitants dénoncent un vacarme quotidien : des engins volés circulent en boucle, sirène hurlante, jusqu’à tard dans la nuit.

Outre les nuisances sonores, s’ajoutent les stationnements anarchiques. Trottoirs encombrés, entrées d’immeubles bloquées : les vélos sont souvent abandonnés là où bon semble à leurs usagers. Un désordre urbain que les sociétés Lime et Pony assurent vouloir réguler, mais les mesures tardent à convaincre les Niçois, excédés par une cohabitation devenue chaotique.

Alors que la mobilité douce est censée améliorer le quotidien, certains se demandent si elle ne finit pas par le polluer autrement.