Vers de nouvelles thérapies pour les maladies chroniques du foie

À Nice, des recherches menées par le Dr Philippe Gual et son équipe au Centre Méditerranéen de Médecine Moléculaire (C3M) pourraient transformer le traitement des maladies chroniques du foie, notamment celles associées à l’obésité ou à la consommation excessive d’alcool. Une avancée scientifique majeure qui ouvre la voie à des thérapies innovantes.

Une découverte clé pour la maladie du "foie gras"

En 2017, le Dr Gual identifie une cible thérapeutique prometteuse : la protéine CD44. Présente dans les cellules immunitaires, cette protéine joue un rôle central dans l'inflammation, un facteur clé des lésions hépatiques liées à la MASLD (Maladie hépatique stéatosique associée à un dysfonctionnement métabolique), communément appelée maladie du foie gras. Cette pathologie, souvent causée par un excès de graisse dans le foie, est de plus en plus répandue en raison de l'augmentation mondiale de l'obésité.

Des résultats prometteurs sur les modèles animaux

En neutralisant la protéine CD44, les chercheurs ont observé une amélioration significative de l'inflammation et des lésions hépatiques dans des études menées sur des modèles animaux. Ces résultats marquent une étape importante dans la recherche de traitements efficaces pour les complications hépatiques liées à cette maladie.

Vers de nouvelles perspectives thérapeutiques

Aujourd’hui, les travaux de l’équipe niçoise ouvrent des perspectives pour développer des thérapies ciblées contre les maladies chroniques du foie. Ces avancées scientifiques pourraient bénéficier à des millions de patients dans le monde souffrant de troubles hépatiques souvent difficiles à traiter.

Cette percée illustre une nouvelle fois le rôle central de la recherche médicale dans l’amélioration des traitements pour des pathologies complexes et en forte progression, comme celles touchant le foie. Une véritable lueur d’espoir pour de nombreux malades et leurs familles.