Le réchauffement climatique bouscule l’avenir des petites stations de ski, comme celles de l’arrière-pays niçois. Ces domaines modestes, prisés pour leur ambiance familiale et leurs tarifs abordables, sont confrontés à une réalité difficile : des hivers de plus en plus doux et une neige qui se fait attendre.
À Turini Camp d’Argent, Jean-Marc Nervi, directeur de la station, observe chaque saison avec inquiétude. "L’œil sur le baromètre," il mise sur la résilience et l’attachement local, avec 500 scolaires venant chaque semaine apprendre à skier.
La situation est similaire à Roubion-Les Buisses, où Philip Bruno, maire du village, décrit une lutte constante contre l’imprévisibilité. En 2024, faute de températures négatives, seulement 2 pistes sur 21 ont ouvert en retard, tandis que les canons à neige restaient inutilisables. Pour cet élu, il s’agit désormais de "composer avec l’aléatoire et s’adapter sans fatalisme."
Les experts du climat de la région Sud confirment l’urgence de cette adaptation. Selon leurs travaux, les montagnes azuréennes devront composer avec des hivers moins rigoureux, rendant les précipitations de neige incertaines. "Le changement climatique transforme l’exceptionnel en norme," affirment-ils.
Malgré ces défis, ces petites stations cherchent à diversifier leur offre : activités hors neige, tourisme de pleine nature et éducation environnementale deviennent des pistes à explorer pour pérenniser leur avenir.
Une question cruciale se pose : comment préserver ces trésors locaux face à des hivers de plus en plus imprévisibles ?
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