Clara, 19 ans, est une jeune femme qui semble avoir tout pour elle : un emploi, un salaire. Pourtant, chaque nuit, elle dort dehors, sans un toit pour s’abriter. À Nice, la vie de cette Niçoise d’adoption illustre une réalité brutale : sans CDI ni garant, impossible d’accéder à un logement, même avec des revenus réguliers.
"J’ai tout, et rien à la fois", résume-t-elle avec un sourire épuisé, tandis qu’elle savoure un hamburger, consciente que la nuit, c’est à la rue qu’elle retournera. Assise à deux pas de la place Masséna, Clara affiche une résilience impressionnante malgré les épreuves. Mais derrière son écharpe et son regard éteint, la fatigue mentale et physique est palpable.
Originaire du Jura, Clara est venue sur la Côte d’Azur en août dernier pour fuir des relations familiales compliquées. Logée dans un mobile-home près de Nice, son quotidien bascule mi-décembre lorsque les propriétaires lui annoncent leur départ : "Nous, on part, débrouille-toi." Depuis, elle vit dans l’incertitude.
Chaque nuit passée dehors est un défi. Avec des ressources limitées et l’absence de soutien familial, Clara illustre l’impasse administrative et humaine qui touche de nombreux jeunes travailleurs précaires. Elle incarne ce paradoxe cruel : avoir un emploi, mais ne pas pouvoir accéder à la stabilité minimale d’un toit. Une histoire qui soulève des questions urgentes sur l’accès au logement dans les grandes villes comme Nice.
Commentaires d’articles (0)