Calendriers de l’Avent à l’école : une mise au point pour apaiser la controverse

Après une vive polémique sur l’utilisation des calendriers de l’Avent en milieu scolaire, le ministère de l’Éducation nationale a clarifié sa position. Ces objets, désormais perçus comme des éléments culturels, peuvent être compatibles avec les principes de laïcité s’ils restent dépourvus de contenu religieux, a indiqué lundi le ministère dans une note adressée aux académies.

Une clarification sur les usages des calendriers de l’Avent

Bien qu’ancrés dans une tradition religieuse, les calendriers de l’Avent sont aujourd’hui largement intégrés à la culture populaire et parfois utilisés comme outils pédagogiques. "Ces calendriers, bien qu’issus d’une tradition liturgique, sont devenus des objets sociétaux et pédagogiques," précise le ministère dans une directive destinée aux coordonnateurs des équipes Valeurs de la République. Cette note, rédigée à la demande de la ministre de l’Éducation nationale Anne Genetet, vise à encadrer leur utilisation et à calmer le débat.

Une polémique née dans l’Aisne

La controverse a éclaté dans le département de l’Aisne après qu’un inspecteur de l’Éducation nationale a adressé fin novembre un rappel à l’ordre à plusieurs écoles ayant travaillé autour de calendriers de l’Avent. Dans sa lettre, citée par le quotidien L’Union, il déclarait : "L’Avent est une démarche religieuse. Dans le cadre de la neutralité imposée par la laïcité, aucun élève ne doit être confronté à un calendrier de l’Avent dans le cadre scolaire." Cette initiative, qualifiée de "personnelle et isolée" par une source proche du dossier, n’avait pas été validée par le rectorat ou une autre instance officielle.

Des réactions politiques et médiatiques

Le rappel à l’ordre a suscité une vague de critiques dans les médias et sur les réseaux sociaux. Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, a dénoncé une atteinte aux traditions sur la plateforme X, accusant l’Éducation nationale de s’en prendre aux calendriers de l’Avent et aux coutumes locales. Lundi, il s’est félicité de la position du ministère, déclarant que "le calendrier de l’Avent pourra finalement rester dans les écoles de l’Aisne" et ajoutant qu’il en sera de même pour la galette des rois en janvier.

Un appel à la sérénité

Avec cette mise au point, le ministère cherche à recentrer le débat autour des valeurs fondamentales de la République, notamment la laïcité, tout en respectant les traditions culturelles. L’objectif est d’apaiser les tensions et d’assurer un environnement scolaire inclusif et neutre, où les objets culturels peuvent coexister avec les principes de laïcité, à condition de respecter leur cadre d’usage.