Le temps presse pour les littoraux méditerranéens. Avec une hausse continue du niveau de la mer liée au réchauffement climatique, certaines zones côtières des Alpes-Maritimes et du Var pourraient se retrouver sous l’eau d’ici quelques décennies. À l’origine de cette menace : la fonte des glaces et la dilatation thermique des océans, deux effets directs de l’activité humaine et de la combustion d’énergies fossiles.
Depuis 1993, le niveau moyen des mers a déjà grimpé de 10 centimètres. Et les projections du GIEC laissent entrevoir une élévation comprise entre 63 cm et plus d’un mètre d’ici la fin du siècle, selon les scénarios les plus pessimistes. Pour anticiper les conséquences de ce bouleversement, le BRGM a mis au point une cartographie interactive qui permet de visualiser les zones à risque, en collaboration avec le programme européen CoCliCo.
Sur cette carte, les résultats sont sans appel : l’aéroport de Nice, le Vieux-Port de Cannes, les ports de Beaulieu, Saint-Jean-Cap-Ferrat, Menton, Antibes, sans oublier Monaco, se trouvent en première ligne. Dans le Var, la presqu’île de Giens est particulièrement vulnérable. Certaines plages pourraient tout simplement disparaître, tandis que les tempêtes et les submersions marines deviendront plus fréquentes, voire permanentes.
Ces cartes, bien qu’encore perfectibles, offrent une vision globale de ce qui attend le littoral méditerranéen. Elles ne prennent pas en compte les protections existantes ni les aménagements futurs, mais elles s’appuient sur des données solides et des prévisions alarmantes.
Le message est clair : il ne s’agit plus de savoir si la mer va monter, mais jusqu’où… et quand les territoires devront s’adapter.
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