Le Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles (CIDFF) de Nice est en grande difficulté financière, mettant en péril ses missions essentielles d’aide aux victimes. Pour la première fois en sept ans, sa directrice, Prune de Montvalon, fait face à un déficit préoccupant. La stagnation des recettes et la baisse de certaines subventions, atteignant jusqu’à 30 % sur certaines lignes budgétaires, ont des conséquences directes : la fermeture de la permanence de Menton et une pression croissante sur les équipes.
Pourtant, la demande ne cesse d’augmenter. En 2024, le CIDFF06 a accompagné 73 % de victimes en plus par rapport à l’année précédente, soit 1 076 personnes, avec un volume d’appels quotidien qui a explosé, passant de 30 avant la crise sanitaire à 126 aujourd’hui. Face à cette urgence, l’association a dû renforcer son équipe avec des juristes et psychologues supplémentaires.
Mais ces recrutements ont un coût que le centre peine à absorber, notamment avec la mise en place de la prime Ségur, qui a entraîné une dépense supplémentaire de 90 000 euros sans compensation budgétaire. Sans aides financières rapidement accordées, l’avenir du CIDFF de Nice et le soutien aux victimes pourraient être gravement compromis.
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