Le 29 décembre dernier, à Calvignac, dans le Lot, un chasseur a illégalement pénétré sur un terrain transformé en refuge ASPAS, abattant un sanglier à seulement 150 mètres du lieu où Morgan Keane, 25 ans, avait été tragiquement tué en 2020 par un tir de chasse.
Le petit frère de Morgan, alerté par des aboiements de chiens de chasse suivis d’un coup de feu, est sorti de chez lui pour découvrir un chasseur quittant précipitamment les lieux. Quelques instants plus tard, il a trouvé le cadavre d’un sanglier à seulement 40 mètres de la porte de la maison familiale.
Ce terrain, appartenant à la famille Keane, avait été déclaré refuge ASPAS pour protéger les lieux des tirs après le drame de 2020. À l’époque, Morgan avait été abattu alors qu’il coupait du bois chez lui, un chasseur l’ayant pris pour un sanglier. L’incident avait conduit à la condamnation, en 2023, du tireur et du responsable de la battue à des peines de prison avec sursis et à une interdiction de chasse.
Cette nouvelle intrusion a indigné l’ASPAS, qui a annoncé son intention de porter plainte. L’affaire relance le débat sur la sécurité des zones protégées et la régulation des pratiques de chasse. Une tragédie répétée, qui met en lumière les risques toujours présents malgré les mesures mises en place.
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