Suite à la décision de l'Allemagne de rétablir les contrôles d'identité à ses frontières, Christian Estrosi, maire de Nice, a émis une demande similaire pour la France. Dans un communiqué publié le mardi 17 septembre, il a plaidé pour un "rétablissement temporaire des contrôles aux frontières de Menton et de Montgenèvre".
Estrosi justifie sa demande par la nécessité de lutter contre l'immigration illégale, soulignant que "partout en Europe, nos partenaires redoublent d'efforts" dans ce domaine. Il estime que cette mesure permettrait de contrer les activités des passeurs et des activistes qui, selon lui, exploitent la situation des migrants.
En Allemagne, la mise en place de ces contrôles a débuté lundi matin, notamment à Kehl, près de Strasbourg. Les autorités ciblent particulièrement les autocars et les camionnettes, avec des contrôles effectués sur les passagers des bus Flixbus et BlaBlaCar. Cette initiative s'inscrit dans une stratégie plus large du gouvernement d'Olaf Scholz pour faire face à la montée de l'extrême-droite.
Cependant, cette décision ne fait pas l'unanimité. Donald Tusk, homme politique polonais, a vivement critiqué cette mesure, la qualifiant d'"inacceptable" et dénonçant une atteinte à la libre circulation dans l'espace Schengen.
L'Allemagne prévoit d'étendre ces contrôles à ses frontières avec la France, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Belgique et le Danemark pour une durée de six mois à partir du 16 septembre. Ces nouvelles mesures s'ajouteront aux contrôles déjà existants aux frontières avec la Pologne, la République tchèque, l'Autriche et la Suisse.
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