Depuis 1999, la ville de Nice applique une réglementation interdisant la nudité partielle en milieu urbain, une règle qui s’étend au-delà des plages. Cette année, la municipalité a renforcé ses efforts pour faire respecter cette directive, particulièrement durant la période estivale.
Anthony Borré, premier adjoint à la sécurité, rappelle que la tenue décente est obligatoire en ville, excluant la déambulation en maillot de bain. La police municipale, dont la présence a été renforcée pour l’été, privilégie la prévention et la pédagogie. Les agents demandent aux personnes torse nu de se vêtir, expliquant la réglementation, souvent méconnue des touristes.
Rabah Souchi, directeur adjoint de la police municipale, souligne que certains visiteurs, habitués à des villes plus permissives, peuvent être surpris par cette règle. La verbalisation (35 euros d’amende) n’intervient qu’en dernier recours, face aux récalcitrants. Les chiffres restent bas : 13 cas en 2024, 7 en 2023 et 10 en 2022, concernant autant les hommes que les femmes.
La police précise que l’objectif n’est pas de juger le style vestimentaire, mais d’assurer que chacun porte quelque chose. Les vêtements transparents ou ajourés ne posent pas de problème.
Une visite du centre-ville révèle que la majorité des gens respecte les consignes, même si quelques cas isolés persistent, notamment dans le Vieux-Nice. Jean-Pierre Lellouche, président de l’association des commerçants du Vieux-Nice, adopte une approche pédagogue, expliquant la règle aux contrevenants.
Malgré les perceptions, le nombre réel de personnes en infraction semble limité. Lors d’une observation d’une heure avec la police municipale, seuls quatre cas ont été constatés, tous des touristes étrangers.
Cette réglementation vise à préserver le cadre de vie et la cohabitation harmonieuse entre résidents et visiteurs, tout en maintenant une image respectueuse de la ville.
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