Dans les réserves du Musée d'anthropologie préhistorique de Monaco, une momie oubliée a récemment fait l'objet d'une étude approfondie. Elena Rossoni-Notter, directrice du musée, a initié cette recherche en 2016, rassemblant une équipe internationale pour percer les mystères de ce vestige égyptien.
L'examen de la momie s'est déroulé de manière inédite au Centre hospitalier Princesse-Grace. Grâce à un scanner de pointe, les chercheurs ont pu identifier une jeune femme de 20-25 ans, mesurant environ 1,70 mètre. Le Dr Philippe Brunner, responsable de l'examen, a qualifié cette expérience de "moment rare qui marque une vie".
Les analyses ont révélé des détails fascinants sur l'anatomie de la momie. On y a découvert la présence du cerveau liquéfié, l'éviscération de certains organes, et même des fibromes utérins, une découverte inattendue qui a nécessité une biopsie innovante.
La datation de la momie a été établie avec une grande précision. Elle remonterait à l'époque ptolémaïque, entre 360 et 200 avant J.-C. Son régime alimentaire, principalement végétarien, ainsi que les techniques de momification utilisées, confirment son origine égyptienne.
Bien que son identité exacte reste inconnue, plusieurs indices suggèrent qu'il s'agissait d'une femme de haut rang. La présence d'or sur le cartonnage et son bon état de santé général appuient cette hypothèse.
Au terme de cette étude approfondie, la momie a été soigneusement restaurée, lui rendant ainsi une partie de sa gloire passée. Cette recherche illustre comment la technologie moderne peut éclairer les mystères de l'histoire ancienne, offrant un aperçu fascinant de la vie et des pratiques funéraires de l'Égypte antique.
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