Blanchiment d’argent à Monaco

Deux hommes, interpellés cet été lors d’un contrôle routier aux portes de la Principauté, ont écopé d’une peine exemplaire après que la justice monégasque a estimé qu’ils ne pouvaient démontrer l’origine des sommes retrouvées en leur possession, les deux suspects ayant livré des versions différentes – gains aux paris ou revente d’un véhicule – sans jamais fournir la moindre preuve matérielle pour étayer leurs déclarations, refusant par ailleurs de coopérer davantage en verrouillant l’accès à leurs appareils et données personnelles, avant de se fondre dans le silence le plus total en ne se présentant pas à leur procès, laissant au tribunal le soin de juger l’affaire sans eux mais avec une lecture claire des faits, le ministère public évoquant une volonté manifeste de dissimuler des fonds issus de sources troubles, un comportement interprété comme la marque d’activités clandestines et parallèles visant à générer ou écouler de l’argent hors de tout cadre déclaratif, le tribunal prononçant finalement quatre mois d’emprisonnement sans aménagement possible et ordonnant la saisie définitive des liquidités découvertes, rappelant au passage que Monaco, derrière son décor luxueux et policé, n’accorde aucune zone d’ombre à ceux qui tentent d’en faire une scène d’argent sans traçabilité.