AliExpress dans le viseur

Après Shein ce week-end, c’est au tour d’AliExpress d’être épinglé par la Répression des fraudes. La DGCCRF a saisi le procureur de la République après avoir découvert sur la plateforme la vente de poupées sexuelles à l’apparence enfantine, assorties de descriptions laissant « difficilement place au doute » sur leur caractère pédopornographique. La même alerte avait été donnée deux jours plus tôt pour Shein, poussée à interdire immédiatement ce type de produits partout dans le monde.

AliExpress, de son côté, affirme avoir retiré les annonces dès leur signalement, tout en reconnaissant la présence de contenus pornographiques accessibles sans filtre, une violation claire des obligations légales de protection des mineurs. La DGCCRF rappelle que ces dérives exposent les plateformes à des sanctions pouvant aller jusqu’à trois ans de prison et 75.000 € d’amende.

Shein, déjà prise dans la tourmente, a supprimé les publications incriminées et gelé sa catégorie « produits pour adultes », sous la menace du ministre de l’Économie, Roland Lescure, d’interdire purement et simplement la marque du marché français en cas de récidive. Une audition au Parlement est prévue dans les prochains jours.

Face à ce scandale, les géants du e-commerce sont désormais sommés de prouver qu’ils contrôlent réellement ce que leurs vendeurs diffusent sur leurs sites… avant que la justice ne le fasse à leur place.