Cambriolages dans les musées

Alors que le Louvre vient d’être victime d’un nouveau vol de bijoux d’une valeur inestimable, ce n’est pas la première fois que des trésors artistiques disparaissent derrière les murs des plus grands musées du monde. Depuis plus d’un siècle, l’histoire de l’art est jalonnée de cambriolages aussi audacieux que mystérieux.

Le Louvre avait déjà connu l’un des vols les plus célèbres de l’histoire en 1911, lorsque La Joconde fut dérobée par un vitrier italien, Vincenzo Perugia. Retrouvée deux ans plus tard, l’œuvre de Léonard de Vinci avait alors propulsé le musée sous les feux des projecteurs.

Depuis, les braquages spectaculaires se sont multipliés. En 1972, le Musée des Beaux-Arts de Montréal s’était vu dépouiller de 18 tableaux signés Rembrandt, Rubens ou encore Delacroix, dont la plupart n’ont jamais refait surface. Même scénario en 1990 au musée Isabella Stewart Gardner de Boston, où deux faux policiers s’étaient emparés de 13 œuvres majeures, un butin estimé à plus de 500 millions de dollars, toujours introuvable aujourd’hui.

L’Europe n’a pas été épargnée : en 2003, « La Saliera », chef-d’œuvre de Cellini, avait été volée à Vienne avant d’être retrouvée enterrée dans une forêt trois ans plus tard. En 2004, c’est au musée Munch d’Oslo que deux hommes armés dérobaient Le Cri et La Madone sous les yeux des visiteurs.

Paris a également été touché : en 2010, cinq toiles de maîtres – dont Picasso, Matisse et Modigliani, disparaissaient du musée d’Art Moderne, profitant d’une panne des systèmes d’alarme. Aucun tableau n’a jamais été retrouvé.

Plus récemment, en 2019, le musée Grünes Gewölbe de Dresde en Allemagne perdait des joyaux du XVIIIe siècle assurés pour plus de 113 millions d’euros, partiellement restitués après l’arrestation des cambrioleurs.

Ces affaires, entre coups de génie et failles de sécurité, rappellent que même les plus grands musées ne sont pas à l’abri de la convoitise, et que, parfois, la réalité dépasse le roman policier.