Notifications incessantes, bonus trompeurs, influenceurs omniprésents… Un rapport d’Addictions France, publié le 16 septembre, tire la sonnette d’alarme sur les risques d’addiction liés aux paris sportifs en ligne, particulièrement chez les jeunes et les publics fragilisés.
Après deux ans d’enquête et l’analyse de 3.000 contenus sur TikTok, Instagram, Twitch ou encore YouTube, l’association dénonce des campagnes publicitaires massives, dopées par les grands événements sportifs de 2024, et qui visent directement les moins de 35 ans. Les opérateurs comme Winamax, Betclic ou PMU Sport promettent « gros gains » et ascension sociale, notamment auprès des jeunes hommes des quartiers populaires, déjà surexposés à ce type de marketing.
Les chiffres sont inquiétants : en France, 1,2 million de joueurs sont considérés comme problématiques, dont 360.000 en situation de jeu excessif. L’Autorité nationale des jeux, dotée de moyens jugés « dérisoires », peine à encadrer cette explosion de contenus.
Face à ce constat, Addictions France réclame un encadrement strict de la publicité, la fin des bonus incitant à rejouer, et des sanctions contre les campagnes qui banalisent ou glorifient les paris. Car derrière l’euphorie du jeu, ce sont surtout les plus jeunes et les plus vulnérables qui payent le prix fort.
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