Taxis en colère

Le bras de fer entre les taxis et l’Assurance maladie est loin d’être terminé, mais il faudra attendre. Les fédérations professionnelles ont annoncé le report de leur grande mobilisation prévue le 5 septembre, préférant patienter jusqu’au 8 septembre, date décisive où le sort du gouvernement pourrait être scellé.

Les chauffeurs avaient pourtant prévu un mouvement d’ampleur, allant jusqu’à “mettre le pays à l’arrêt” en bloquant gares, frontières, stations de carburant et même les Champs-Élysées. Leur colère vise la nouvelle convention officialisée début août, qui réforme la prise en charge des transports sanitaires. Dès octobre, les règles changent : forfait harmonisé mais fin des retours “à vide” rémunérés, une évolution que les taxis estiment catastrophique pour leurs revenus. La Fédération nationale du taxi parle d’une perte potentielle de 30% de chiffre d’affaires.

De son côté, l’Assurance maladie assure que la majorité des taxis y gagneront, tout en annonçant jusqu’à 150 millions d’euros d’économies, dans un secteur où la facture explose : 6,7 milliards d’euros en 2024, soit 7% de plus qu’en 2023.

Les fédérations le répètent : il ne s’agit pas d’un abandon. Si un nouvel exécutif prend place après le 8 septembre, elles comptent revenir avec la même détermination et exiger que leur dossier figure en tête de l’agenda politique.