Tempête Herminia : Rennes sous les eaux, l’Ille-et-Vilaine en alerte rouge

La tempête Herminia a provoqué une crue d’une ampleur inédite depuis 1981 à Rennes, mettant la ville bretonne et l’ensemble du département d’Ille-et-Vilaine en état d’alerte rouge pour les inondations. Depuis dimanche soir, la capitale bretonne est submergée, avec environ 400 évacuations préventives et des dégâts matériels considérables.

Une montée des eaux sans précédent
Traversée par deux rivières, Rennes fait face à des niveaux d’eau records. La maire, Nathalie Appéré, a annoncé que le pic de crue n’avait pas encore été atteint, et que la décrue pourrait être lente, ne débutant pas avant mercredi. Des zones sensibles derrière une digue ont été évacuées, et des gymnases ouverts pour accueillir les sinistrés.

Des habitants sous le choc
Pour de nombreux Rennais, la situation est sans précédent. "En 40 ans, je n’ai jamais vu ça", témoigne Bruno Lorandel, qui fait face à des dégâts importants dans ses locaux professionnels. Des caves inondées, des jardins submergés et un appel à la solidarité citoyenne ont marqué cette journée dramatique.

Un impact régional
Dans le Finistère, la tempête a laissé 1 000 foyers sans électricité et causé des blessures légères. En Vendée, les violentes rafales ont perturbé le village du Vendée Globe et obligé les skippers Benjamin Dutreux et Clarisse Crémer à chercher refuge à La Rochelle. En Loire-Atlantique, la chute d’un arbre a perturbé le trafic ferroviaire entre Nantes et Angers.

Des précipitations historiques attendues
Avec l’équivalent de 15 jours de pluie prévu ce lundi à Rennes, les autorités s’attendent à une aggravation de la situation. Herminia, qui a déjà succédé à la tempête Eowyn, met à rude épreuve des sols saturés d’eau et un réseau routier coupé à plusieurs endroits.

Face à cette crise, la solidarité et la prudence restent de mise, alors que les habitants et les autorités s’efforcent de gérer une situation exceptionnelle.