Des sanctions salées pour les pilotes en F1 et autres compétitions automobiles

La Fédération Internationale de l’Automobile (FIA) durcit le ton. En 2025, les pilotes automobiles, toutes disciplines confondues, devront surveiller leur langage sous peine de sanctions sévères. Lancé dans une guerre contre les propos grossiers, l’organe régulateur entend renforcer la discipline sur et en dehors des circuits. Un nouveau Code Sportif International a été dévoilé, intégrant des pénalités financières et disciplinaires inédites.

Jusqu’à 180.000 euros d’amende pour des mots déplacés

Les pilotes de Formule 1, mais aussi ceux des championnats de rallye (WRC) et d’endurance (WEC), devront se plier à des règles strictes. Une simple grossièreté pourrait leur coûter cher : les amendes commencent à 10.000 euros pour une première infraction et grimpent jusqu’à 45.000 euros en cas de récidive. Pour les pilotes de F1, ces montants sont multipliés par quatre, atteignant un plafond vertigineux de 180.000 euros. D’autres sanctions, comme un retrait de points ou une suspension, sont prévues pour les cas extrêmes.

Verstappen, Leclerc et d’autres dans le viseur

Ce n’est pas la première fois que la FIA sévit. En 2024, plusieurs pilotes de renom avaient déjà été sanctionnés. Max Verstappen, champion du monde, avait écopé d’un travail d’intérêt général après une déclaration vulgaire en Azerbaïdjan concernant les performances de sa voiture. Charles Leclerc, de son côté, avait été frappé d’une amende de 10.000 euros pour un langage fleuri en conférence de presse, bien qu’il se soit excusé immédiatement après.

Des pilotes en colère face à des règles jugées excessives

Cette nouvelle réglementation ne fait pas l’unanimité parmi les pilotes, qui dénoncent une chasse aux sorcières. Dans une lettre ouverte, ils ont rappelé qu’il y a une différence entre des jurons destinés à insulter et des expressions spontanées liées à une situation. Les critiques ne s’arrêtent pas là : les pilotes ont également reproché à la FIA son ton autoritaire sur des questions jugées secondaires, comme le port de bijoux ou de sous-vêtements ignifugés, qui avaient déjà fait polémique avec Lewis Hamilton.

Une saison sous haute tension

Alors que le WRC ouvre le bal ce jeudi 23 janvier avec le rallye de Monte-Carlo et que la F1 débutera mi-mars à Melbourne, cette nouvelle réglementation promet de faire parler. Les pilotes devront désormais rivaliser de maîtrise, non seulement dans leur conduite, mais aussi dans leur vocabulaire. Reste à voir si ce durcissement des règles calmera les ardeurs sur les circuits ou si les esprits s’échaufferont encore davantage.