Le Conseil national de Monaco a fait un pas significatif vers l'interdiction du commerce des cigarettes électroniques jetables, communément appelées "puffs". Cette décision intervient dans un contexte de préoccupation croissante concernant la santé publique et l'environnement.
Les "puffs", devenues un accessoire tendance parmi les jeunes, sont des cigarettes électroniques à usage unique contenant de la nicotine mélangée à des saveurs acidulées. Les élus, soucieux de préserver la santé publique et de réduire les déchets, ont voté en faveur d'une proposition de loi visant à interdire la fabrication, la vente, la distribution et la mise à disposition gratuite de ces produits à Monaco.
Roland Mouflard, rapporteur de la proposition de loi, a souligné que l'idée provenait initialement des jeunes eux-mêmes, qui avaient exprimé leurs inquiétudes lors des travaux du Think Tank 2024. Il a insisté sur l'impact considérable de ces produits sur la biodiversité et la qualité de vie des jeunes, justifiant un renforcement significatif de la législation.
Cependant, le processus législatif a été marqué par des tensions. Le président Brezzo a exprimé son irritation face au dépôt tardif d'un projet de loi gouvernemental sur le même sujet, juste avant la séance du Conseil national. Il a critiqué ce qu'il perçoit comme de "l'inertie" de la part du gouvernement.
Christophe Robino, conseiller de gouvernement-ministre pour les Affaires sociales et la Santé, a tenté d'apaiser les tensions en rappelant l'importance de l'objectif commun. Il a souligné le risque élevé de passage au tabagisme actif chez les jeunes utilisateurs de "puffs", estimé être multiplié par trois.
Cette initiative législative s'inscrit dans la continuité des efforts de la Principauté pour lutter contre les déchets plastiques à usage unique et préserver l'environnement. Le débat souligne l'urgence perçue de cette mesure, tant pour des raisons de santé publique que pour des considérations environnementales.
Commentaires d’articles (0)