Une femme russe d’une cinquantaine d’années, résidant à Beausoleil, a été traduite en justice pour des actes de grivèlerie dans deux établissements prestigieux de Monaco. Le 31 juillet, elle a accumulé des factures impayées s’élevant à 824 euros, d’abord au restaurant “La Rose des Vents”, puis au célèbre “Café de Paris”.
L’accusée, bénéficiaire d’une allocation handicapée de 900 euros par mois et placée sous tutelle, a consommé pour 744 euros de mets raffinés et de boissons alcoolisées au premier établissement, avant de poursuivre sa journée gastronomique au “Café de Paris” pour 80 euros supplémentaires. Dans les deux cas, elle s’est trouvée dans l’incapacité de régler l’addition.
Lors de son procès en comparution immédiate, le président du tribunal, Florestan Bellinzona, a souligné l’incohérence entre les ressources limitées de la prévenue et ses dépenses excessives. Avec un loyer mensuel de 600 euros, il ne lui reste que 80 euros par semaine pour vivre. Confrontée à ces faits, l’accusée a évoqué sa peur de mourir de faim et son incapacité à cuisiner, promettant de rembourser grâce à son épargne.
Le magistrat a rappelé les antécédents judiciaires de la femme, notamment des condamnations pour vols et grivèlerie à Monaco entre 2022 et 2024. Le procureur général, Morgan Raymond, a souligné le caractère récurrent de ces comportements, mettant en avant les difficultés psychiques et l’addiction à l’alcool de l’accusée.
La défense, assurée par Me Maeva Zampori, a plaidé pour la clémence, arguant que ces actes étaient un moyen de protestation face à une situation de grande précarité et de solitude. L’avocate a souligné la prise de conscience de sa cliente et son intention de résoudre ses problèmes.
Malgré ces arguments, le tribunal a prononcé une peine d’un mois de prison ferme, mettant fin à cette série de repas gastronomiques impayés dans la Principauté.
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